Et si on vous disait qu’il était possible de (re)donner du sens à votre épargne ?
Des milliers de Françaises et Français ont d’ores et déjà opté pour la finance solidaire !
À l’heure où 6 Français‧es sur 10 déclarent accorder de l’importance aux impacts environnementaux et sociaux dans leurs décisions de placements, l’épargne solidaire gagne du terrain, avec une progression de 27 % en 2021.
Alors, si on parlait finance solidaire ?
La finance solidaire, le lien entre épargnant∙es et structures à impact
« Où va mon épargne et à quoi sert mon argent ? »
Une question importante à laquelle la finance traditionnelle ne préfère bien souvent pas répondre. Avec la finance solidaire, l’épargnant‧e choisit justement d’utiliser son argent de manière responsable.
La finance solidaire permet de relier les épargnant‧es ayant la volonté de placer leur argent dans des causes nobles, et les structures à forte utilité sociale et environnementale.
En résumé, à la différence de la finance traditionnelle qui néglige bien souvent les aspects humains et écologiques, la finance solidaire consiste à investir dans des entreprises de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS). Ces dernières portent notamment des projets en faveur de la cohésion sociale, l’accès à l’emploi et au logement, la transition écologique ou encore le développement local.
Avec près de 1,2 million de nouvelles souscriptions d’un placement solidaire en 2021, l’épargne solidaire se fait doucement sa place dans le paysage financier français. Ce nouveau mode d’épargne plus soucieux de l’humain et de la planète atteint aujourd’hui 24,5 milliards d’euros !
Cependant, il faut garder à l’esprit que ces placements ne représentent encore qu’une infime partie du patrimoine des Français‧es.
Il est temps d’aborder une nouvelle question importante : par quels moyens contribuer à la finance solidaire ?
Investir dans la finance solidaire
Afin de repérer plus facilement les placements proposés par la finance solidaire, ces derniers sont tous regroupés sous le label Finansol. Il existe à ce jour 160 organismes de placements collectifs, tous labellisés Finansol. Ce label, créé il y a plus de 20 ans, est ainsi un gage de confiance pour les épargnant‧es qui placent alors leur argent dans des structures agissant réellement pour la société et/ou l’environnement.
Vous pensez ne pas avoir un assez grand budget pour épargner solidaire ? Pas d’inquiétude, l’épargne solidaire est accessible à toutes et tous, et ce quel que soit le volume de votre argent !
Il existe différentes manières d’épargner dans la finance solidaire, soit en se renseignant auprès de votre entreprise, soit auprès de votre banque engagée ou de votre assurance responsable, soit en devenant actionnaire solidaire.
1. Épargner en passant par son entreprise
L’épargne salariale est la méthode la plus répandue. En tant que salarié‧e, vous pouvez placer votre épargne d’entreprise sur un Fond Commun de Placement Solidaire (FCPES) labellisé Finansol.
Sous certaines conditions, les sommes investies ainsi que les intérêts générés sont exonérés d’impôts.
Un point de vigilance est tout de même à noter. Nombreuses sont les structures faisant partie de l’Économie Sociale et Solidaire qui sont financées en partie grâce à des épargnant‧es solidaires. L’épargne des particulier‧ères peut arriver via des plateformes de financement participatif ou via des intermédiaires permettant aux salarié‧es de mettre leur épargne salariale dans des structures responsables.
Malheureusement, ces intermédiaires sont bien souvent de grandes banques car il existe en effet très peu d’intermédiaires plus responsables qui répondent à tous les critères souhaités. Ainsi, cela oblige certaines structures de l’ESS à passer par des banques lambda aux fonds solidaires labellisés Finansol, comme Amundi et BNP Paribas, récemment accusée d’inaction climatique.
2. Épargner directement dans une entreprise à impact
- Devenir actionnaire solidaire
Autre solution, vous pouvez investir au capital d’une entreprise solidaire. Pour cela, renseignez-vous auprès des organismes possédant le label Finansol. Sinon, vous pouvez également investir en participant à des campagnes de financement participatifs organisés par des intermédiaires spécialisés dans l’impact, comme la plateforme LITA.CO.
Pour l’épargnant‧e, la rentabilité financière n’est pas la priorité mais un des critères. L’objectif principal étant de participer au développement de structures engagées, et ce sur le long terme. Le retour sur investissement est extra-financier (l’impact) et financier. La rémunération financière, sous forme de dividende ou de prise de valeur de l’action peut prendre plusieurs années, le temps que l’entreprise solidaire choisie atteigne un seuil de rentabilité lui permettant de rémunérer ses actionnaires.
Attention, comme tout placement en action, le risque de perdre tout ou partie de son placement existe. Vous l’aurez compris, devenir actionnaire solidaire signifie croire profondément au projet de la structure sélectionnée et de la soutenir sur le long terme pour qu’elle parvienne à atteindre ses objectifs !
- Apporter de la « dette » solidaire
En direct ou via une plateforme de financement participatif, il est possible de soutenir financièrement une entreprise solidaire en souscrivant des obligations, des prêt participatifs ou encore des investissements en partage de revenu (« royalties » ou « revenue based financing »).
La principale différence, à nos yeux, est que vous n’avez pas de part et donc pas de droit de vote dans la société que vous soutenez.
3. Épargner en passant par une banque ou une assurance responsable
Pour cela, rien de plus simple ! Il suffit de prendre rendez-vous avec une banque ou une assurance responsable et de lui demander quel produit elle possède. Il peut s’agir d’un Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) ou d’une assurance-vie ISR par exemple.
Attention cependant, il faut bien veiller à choisir une structure responsable !
Aujourd’hui, certaines des plus grandes banques françaises aggravent des causes sociales en finançant des entreprises d’armes controversées ou ne respectant pas les droits de ses travailleur‧euses, ou encore qui se fichent du dérèglement climatique en investissant massivement dans des projets d’exploitation du pétrole par exemple.
En 2018, l’empreinte carbone des banques françaises aurait été quatre fois supérieure à celle de la France entière !
Heureusement, de plus en plus de banques et d’établissements de crédit s’engagent à ne pas financer les entreprises ayant un impact négatif sur l’environnement et notre société, et même parfois, à financer uniquement des structures éthiques et responsables. Le site Change De Banque ainsi que de nombreux autres comparateurs en ligne vous permettent de vous renseigner sur l’impact de votre banque et de comparer ses services avec d’autres banques plus responsables ! Les Amis de la Terre propose également un classement des banques françaises de la plus éthique à la moins éthique !
Par ailleurs, il vaut mieux privilégier un Livret de développement durable et solidaire (LDDS), l’équivalent d’un livret A, avec le même taux de rémunération, mais qui financent des projets plus vertueux et tournés vers l’Économie Sociale et Solidaire.
Si vous souhaitez un récapitulatif, l’association FAIR vous donne en vidéo un aperçu de ce qu’est la finance solidaire et quelques conseils pour comprendre comment y prendre part !
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La finance solidaire gagne du terrain année après année, mais reste encore une notion parfois floue. Nombreux sont les moyens mis en place pour faire connaître à toutes et tous ce mode de placement plus vertueux.
Parmi eux, nous pouvons citer la Semaine de la Finance Solidaire organisée chaque année en novembre par l’association Fair. Cette semaine a pour objectif la mobilisation des épargnant‧es vers des supports de placement plus solidaires.
Alors, serez-vous les prochain‧es à opter pour ce mode de placement ?