Et si on changeait le monde… en commençant par l’assiette ?
Chaque jour, des millions de salarié∙es dépendent des repas pris sur leur lieu de travail, influençant à la fois leur santé, mais aussi leur empreinte carbone ! Or, entre le steak-frites et la salade de tomates de saison, l’impact environnemental peut varier du simple au triple !
De plus en plus d’entreprises s’engagent pour adopter une politique d’achats plus responsable, mais l’alimentation est parfois oubliée !
Alors, comment faire évoluer les pratiques pour intégrer une alimentation durable au sein de son entreprise ? Voici quelques pistes concrètes pour allier alimentation et engagement !
Pourquoi repenser l’alimentation en entreprise ?
Chaque jour, des millions de salarié∙es prennent leurs repas sur leur lieu de travail. Les entreprises jouent donc un rôle majeur pour agir sur la transition alimentaire !
D’après l’Observatoire Cetelem (2023), seul un Français sur deux apporte son déjeuner. Le reste se répartit principalement entre cantines (25 %) et restaurants (10 %).
L’impact environnemental de nos assiettes est bien réel. L’agriculture représente une part importante des émissions mondiales de gaz à effet de serre. La production agricole représente notamment près des deux tiers des impacts environnementaux de nos repas !
Ajoutons à cela les milliers de kilomètres que parcourent les aliments avant d’arriver sur nos tables, et l’addition carbone devient salée. Selon l’ADEME, le transport représente 19 % des émissions liées à l’alimentation !
Mais il n’y a pas que la planète en jeu. L’alimentation influence aussi la santé et le bien-être des salarié∙es. Un repas équilibré booste la concentration, réduit la fatigue et améliore la productivité !
Les restaurants d’entreprise, un premier levier pour une alimentation durable
Les cantines d’entreprise, qui représentent 11 % du marché de la restauration collective en France, peuvent être un premier levier pour une alimentation plus durable. Voyons ensemble quelques solutions pour réduire l’impact environnemental de ces restaurants !
1. Des plats végétariens pour une alimentation plus responsable
Ajouter un plat végétarien au menu est un premier pas. Une alimentation carnée émet 75 % de gaz à effet de serre en plus qu’une alimentation végétale.
C’est le moment de faire un petit rappel des différents régimes alimentaires :
- Véganisme : au-delà de l’alimentation, refus de l’exploitation animale dans tous les aspects de la vie (vêtements, cosmétiques, etc.).
- Végétarien : pas de viande, poisson ou fruits de mer, mais des œufs et des produits laitiers possibles.
- Végétalien : suppression de tous les produits d’origine animale, y compris les œufs, les produits laitiers et le miel.
2. Utiliser des produits locaux et de saison
Saviez-vous qu’une tomate hors-saison a une empreinte carbone presque 10 fois supérieure à une locale de saison ?
Miser sur le circuit court réduit donc l’impact environnemental et soutient les producteurs et productrices de proximité.
3. Créer une charte alimentaire
Chez ETIC, nous avons même voulu aller plus loin ! En effet, pour garantir des pratiques vertueuses, nous avons mis en place une charte alimentaire, qui encourage nos restaurateur∙rices à améliorer leur impact environnemental et social.
Chacun des espaces de bureaux écologiques ETIC intègre alors un restaurant engagé pour une alimentation responsable.
Nous avons créé un bail d’utilité social qui permet aux restaurateur∙rices d’avoir une réduction tarifaire si leurs impacts sont meilleurs. Elles concernent :
- L’approvisionnement en produits locaux, en produits BIO, dans les circuits courts, en produits artisanaux, en produits de saison, en produits exotiques équitables ;
- Les pratiques en cuisine : proposition végétarienne à inclure, pas d’utilisation d’emballage plastique ou polyester à usage unique sur la vente à emporter ou vente hors des murs pour un certain nombre d’items, mise en place du tri des déchets qui sépare les déchets recyclables – organiques compostables – non recyclables, démarche Fait Maison, optimisation du gaspillage alimentaire ;
- Et parce que même la bière et le vin méritent une approche responsable, nous avons aussi fixé des exigences sur leur provenance et leur mode de production.
Nous avons élaboré cette charte avec Écotable, expert de la transition écologique en restauration. Une démarche qui pourrait inspirer les restaurants d’entreprise à repenser leurs pratiques !
Au sein de notre tiers-lieu LE CHÂTEAU à Nanterre, l’alimentation durable prend vie chaque jour grâce au restaurant Docteur Pierre, opéré par United Kitchens (UK).
Avant même la signature du bail, les équipes de UK étaient déjà engagées dans une démarche de restauration responsable.
« Chez United Kitchens, nous nous engageons à placer la transition alimentaire au coeur des évènements d’entreprise. Nos équipes travaillent chaque jour à l’élaboration d’une cuisine durable, respectueuse de la planète et de ses habitants. »
Au quotidien, le restaurant met en œuvre une alimentation durable :
- Une carte 50 % végétarienne,
- Des produits issus de circuits courts et de producteur∙rices locaux et locales engagé∙es pour la protection des sols,
- Des livraisons réalisées en camion électrique pour limiter l’empreinte carbone,
- Une volonté forte de tendre vers le zéro déchet et de limiter les emballages.
Au-delà d’un simple service de restauration, Docteur Pierre incarne donc une autre manière de consommer, que l’on soit salarié∙e ou habitant∙e du quartier.
Privilégier des restaurants responsables lors des repas d’entreprise
Les repas d’équipe et les déjeuners d’affaires sont des moments clés de la vie en entreprise. Alors, pourquoi ne pas en faire aussi des occasions d’adopter une alimentation plus durable ?
Choisir des restaurants engagés permet de soutenir des acteurs et actrices responsables tout en sensibilisant ses équipes à une cuisine plus éthique et locale.
Chez ETIC, nous appliquons cette démarche à nos propres événements.
Pour nos repas d’affaires, séminaires d’équipe et événements, nous sélectionnons des partenaires engagé∙es, avec un plat végétarien ou végan systématiquement au menu.
Nos activités de teambuilding sont aussi une opportunité de sensibilisation. Par exemple, nous avons participé à un atelier cuisine avec Les Petites Cantines à Lyon, un réseau de cantines de quartier participatives qui favorisent le lien social et promeuvent une alimentation durable.
Chaque initiative compte, et c’est d’ailleurs ce qu’a réussi à démontrer une célèbre école. HEC Paris a réduit de 42 % l’empreinte carbone de sa cafétéria grâce à trois mesures simples mais efficaces :
- Mise en place d’une journée hebdomadaire sans viande,
- Un affichage public de l’empreinte carbone de chaque plat a été mis en place,
- Une différence de prix entre les plats végétariens et les plats de viande, les plats à faible empreinte carbone coûtant moins cher.
Engager ses équipes pour une consommation plus responsable
Encourager une alimentation plus durable en entreprise ne se limite pas aux repas : la gestion des biodéchets et le choix des partenaires font aussi toute la différence.
Par exemple, comme dans les tiers-lieux professionnels et responsables ETIC, vous pouvez :
- Mettre en place un compost,
- Privilégier du café et du thé issus du commerce équitable,
- Mettre des affiches de sensibilisation et de renseignements (empreinte carbone par type de régime alimentaire, produits de saison…).
Les tiers-lieux ETIC organisent également des animations comme la Fresque du Climat, des ateliers sur la transition écologique… pour mobiliser les équipes et les structures résidentes.
Les salarié∙es nourrissent aussi notre engagement. Camille, Responsable de Programme immobilier chez ETIC, a depuis plusieurs années choisi d’être vegan, et témoigne de son expérience. Pour elle, passer au véganisme a été une prise de conscience globale, bien au-delà de l’assiette : climat, biodiversité, éthique animale…
« Il était important pour moi de travailler au sein d’une entreprise qui prenne en compte son impact dans le secteur de l’alimentation. »
C’est en voyageant que Camille a découvert qu’une alimentation sans produit animal était non seulement possible, mais déjà ancrée dans certaines cultures. Plus tard, face à la montée du mouvement vegan et aux nombreux scandales alimentaires, elle est passée du végétarisme au véganisme et a adapté bien d’autres aspects de son quotidien : mobilité, consommation, loisirs…
Mais au début, le défi était de taille ! Entre les options inexistantes en restauration d’entreprise et les clichés du « vegan qui ne mange que des graines », il fallait s’armer de patience et de pédagogie :
« Le défi s’est surtout porté sur les préjugés et l’impact social d’être vegan dans un restaurant. Il a été excluant au début de ma carrière, car je ne pouvais pas forcément manger avec mes collègues lorsqu’ils décidaient d’aller déjeuner dans un restaurant ne pratiquant aucune offre de la sorte. »
Heureusement, les choses évoluent : aujourd’hui, l’offre végan s’est bien développée, au point que Camille peut désormais manger sans devoir prévenir en amont. Cependant, il reste encore beaucoup à faire en entreprise pour une alimentation plus durable.
« Je trouve que les pratiques alimentaires en entreprise évoluent très lentement. ETIC est une grande exception. ETIC fait attention que ce soit lors d’un évènement privé en interne ou public à ne proposer qu’une alimentation qui reflètent ses valeurs et qui soit végétarienne/végane. Aussi, ETIC demande aux restaurants de ses tiers-lieux de s’engager sur une charte de valeurs. C’est déjà un bon point. »
Alors, après tous ces conseils, si votre entreprise devenait, elle aussi, une actrice du changement ?
Des cantines aux repas d’équipe, en passant par la gestion des déchets, chaque initiative a son rôle à jouer. Chez ETIC, nous pensons qu’il est possible de conjuguer engagement et performance au quotidien. Les résident∙es qui travaillent chaque jour dans nos espaces de travail écologiques peuvent se régaler dans les restaurants engagés de nos tiers-lieux !
Et notre engagement va bien plus loin que l’assiette pour s’ancrer même dans nos murs. ETIC oeuvre au quotidien pour un immobilier plus durable à destination des acteurs et actrices de l’Économie Sociale et Solidaire.
